Je pensais remettre au propre les notes prises pendant cette conférence et j'ai pensé que cela pourrait vous intéresser. Je pose donc ça ici. Cette prise de note n'est pas retravaillée et m'est donc propre avec ma réalité du moment, ma compréhension et mon interprétation.
Pédagogie et Neurosciences - Autour du développement de l'enfant
Un enfant de moins de 3 ans de raisonne pas comme un adulte et ne perçoit pas le monde comme un adulte.
Souvent on veut faire penser l'enfant à notre niveau intellectuel, mais il ne peut pas !
Se mettre à sa hauteur physique est nécessaire pour qu'il intègre ce que l'on dit.
L'enfant est incapable de se représenter les choses de façon orale ou verbale avant 2/3 ans. C'est une tempête de sensations que bébé ne peut repérer qu'à partir de répétition. L'enfant ne peut donc pas préméditer des actions/émotions, ni manipuler avant 5/6 ans.
L'éducation doit être simple !
Éviter la sur-stimulation. Maintenir un même cadre. Utiliser des termes simples, des phrases courtes et avec une action de temporalité au présent. Donner des explications à la hauteur de sa compréhension. On ne donne qu'un message à l'enfant.
A la naissance, nous avons un cerveau prêt à apprendre. Qualité de présence importante ! Le bébé a besoin de ses parents pour faire toutes ces découvertes. Et TOUT est découverte. Toute notre vie on apprend : prendre le temps d'acquérir de nouvelles compétences et chaque choses en son temps.
Eviter les stéréotypes et de mettre des étiquettes sur les enfants/sur les gens.
Les adultes ont tendance à mettre des étiquettes. Cela catégorise les enfants et les bloque dans un rôle. Cela peut être néfaste pour leur développement psychologique, moteur voire dans leur estime d'eux-même.
Eviter de parler au-dessus de la tête de l'enfant (surtout de ses parents car il y aura conflit d'intérêt).
Le bébé a tout ce qui lui faut pour apprendre et vivre mais il n'a pas le mode d'emploi. Il est important de l'aider à trouver des solutions sans tout faire à sa place. L'enfant besoin de l'adulte pour l'aider à construire ses compétences. Il apprend mieux dans le mouvement. Il a aussi besoin de temps seul pour intégrer les apprentissages. Alternance de temps contenu et temps non contenu. Dès 6 ans, l'enfant peut se raisonner, questionner.
Le tout petit n'a pas de langage verbal. Libération d'ocytocine lors de contact peau à peau. L'enfant fait le plein auprès de l'adulte qui est la pompe et qui lui-même doit avoir un réservoir plein.
L'enfant est authentique et sincère. Il ressent aussi les émotions et le non verbal de ses parents ou des professionnels de la petite enfance.
Quand l'enfant ne répond pas comme on le souhaite, c'est pas grave. Faire des essais, voir ce qui convient ou pas. Avant 3 ans, ne pas proposer de choix car l'enfant :
- n'a pas le cerveau formé pour choisir
- ne peut pas renoncer à quelque chose qu'il ne connait pas car il n'a pas d'inhibition.
L'enfant est en apprentissage constant. Il observe, s’imprègne, enregistre, imite. A force de répétitions, l'enfant trouve les codes. Puis avec le langage, il y a des facilités de compréhension.
On répète des dizaines de fois "dépêche toi !" aux enfants. Mais quand eu nous sollicitent, on dit "attends !". L'enfant est dans le présent (avant 3 ans). Il faut donc répondre à son besoin tout de suite. Il ne sait pas attendre et il est alors prioritaire sur les adultes et les enfants plus âgés.
Notion d'efficacité : on veut tout faire vite. L'adulte ne prend pas le temps de se poser, souffler. Accordage de l'enfant à l'adulte et il devient aussi stressé que l'adulte provoquant une surexcitation. Les enfants ne peuvent pas suivre la cadence de l'adulte. L'adulte doit ralentir.
L'enfant est un véritable chercheur. Il veut comprendre le monde. Il a besoin de répéter les expériences. L'enfant pense positif mais il ne sais pas contrôler les actions. La coopération est un fonctionnement inné.
Accordage sonore entre la maman et son bébé. Il reconnait la voix de sa maman et elle reconnait ses pleurs.
Bébé n'a pas de mode d'emploi tout comme il ne peut pas manipuler les autres.
Sécurité affective :
- adulte fiable
- adulte visible
- adulte cohérent
- cadence de l'adulte : ralentir pour s'accorder à la cadence de l'enfant
- les paroles et le non verbal
- les repères (rituels, cadres)
- la qualité de présence
- les facteurs environnementaux (jeux identiques pour réduire les conflits)
- liberté motrice
Un enfant sécurisé devient intelligent !
Il faut savoir lâcher prise et faire des compromis. C'est à dire choisir ses batailles pour limiter les tempêtes émotionnelles.
L'enfant intègre les codes sociaux quand on l'a respecté et écouté et répondu à ses besoins. Il est alors plus capable d'être contrait (règles de l'école, loi,...). L'enfant a confiance en lui et sait qu'on l'estime, le respecte et qu'on a répondu a ses besoins selon ses compétences quand il était tout-petit. Il a donc les codes et la sécurité affective pour affronter les difficultés.
Notion de bientraitance :
Attention à ce qui est dit au-dessus de la tête de l'enfant : on ne peut pas tout se dire !
Les pro de la petite enfance doivent pouvoir échanger de certaines situations dans des moments définis (analyse de pratiques, réunion...). En équipe il faut donc se donner les limites à ne pas franchir.
La confiance est importante dans la relation tripartite entre le parent, l'enfant et le pro et entre chacun d'eux.
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